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Héritier du Telecom Expense Management – ou TEM -, le FinOps Telco semble promis à un bel avenir. Mais pour apprécier le dynamisme du marché qu’il représente, il faut l’analyser sous le double prisme de la gestion des télécoms et du SD-WAN, une technologie particulièrement porteuse d’espoirs.

En 2022, la gestion des réseaux des télécoms représentait 230 millions d’euros versus 6 milliards d’euros pour le SD-WAN aujourd’hui. Première observation, en nous appuyant sur les chiffres fournis par des agences sérieuses du secteur : le marché de la gestion des télécoms s’oriente vers un doublement dans les dix ans à venir avec une ligne d’horizon à plus de 450 millions d’euros. Une belle performance, même si celui du SD-WAN tend, quant-à lui, vers une croissance de plus de 700 % dans les dix ans à venir, pour atteindre 43 milliards d’euros. L’explication? Le besoin fort d’agiliser le réseau qui s’observe aujourd’hui dans les entreprises. Or le SD-WAN – ainsi que SASE dont on entend aussi beaucoup parler -, permet aux entreprises de devenir plus agiles et de délivrer plus de services. Le nombre de déploiements s’accélère nettement, d’où ces projections de croissance, plutôt prometteuses.

En toile de fond, les télécoms d’entreprise représentaient, en France, près de 12 milliards d’euros en 2022, selon plusieurs sources (IDC, Transparency Market Research, ARCEP). Ce qui laisse imaginer la tendance dans les dix ans à venir. Et les opportunités.

En effet les télécoms ont fait du chemin depuis “le 22 à Asnières” des années 70-80, époque à laquelle ils se résumaient au téléphone. Ils ont connu une phase de croissance inégalée dans les années 90-2020, que ce soit avec l’arrivée d’Internet, des nouvelles technologies mais aussi de la mobilité et des offres DATA.

du TEM au FinOps Telco

Les usages se sont multipliés et diversifiés, ce qui a donné naissance aux prémices du Telecom Expense Management qui permettait de mettre sous contrôle cette nouvelle source de dépenses. Avec l’arrivée massive des mobiles dans les entreprises, ainsi que les offres Data et l’accès Internet, il est donc devenu crucial de trouver le moyen de mettre ces nouvelles “facilities” sous contrôle pour s’assurer que les coûts ne s’envolent pas. Aujourd’hui nous observons un nouveau phénomène que nous appelons, chez lucernys, le FinOps Telco ou FinOps réseau et qui prend sa source dans l’avènement de ces réseaux agiles et de cette intégration de plus en plus répandue des services dans nos usages.

Un phénomène lié à la multiplication des intervenants

Que ce soit avec votre smartphone, en utilisant une carte data ou du wifi, vous pouvez aujourd’hui mesurer vos nombre de pas, consulter votre solde à la banque, payer, faire de la visio, du tchat ; tout cela avec votre ordinateur, votre tablette, votre mobile… et, en tâche de fond, une multiplication de providers pas toujours très visibles des utilisateurs. Pourtant cette évolution implique qu’on mette en place des outils de communication unifiée sur ces assets informatiques avec du Google Workspace ou du Teams ; que dans le réseau on intègre des usages, que ce soit à travers du SD-WAN ou du SASE, avec donc des acteurs comme Fortinet ou Cato ; et qu’on puisse accéder à du débit et de la ressource grâce à un nombre croissant d’opérateurs qui viennent multiplier ces capacités comme Sewan, par exemple, Versa ou 8×8, pour ne citer qu’eux.

Cette multiplication des briques et des intervenants, constitue réellement le pivot de la troisième phase d’accélération des télécoms et de l’avènement du “FinOps Telco”.